RED FACTION guerilla
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RED FACTION guerilla
Descriptif :
La série Red Faction se renouvelle grâce à
cet épisode Guerrilla pour PS3. Avec sa vue à la troisième personne,
son monde ouvert et son moteur physique poussé, Guerrilla nous ramène
sur Mars aux côtés d'un groupe de mineurs prêt à mener une révolution
contre ceux qui les oppressent.
Editeur : THQ
Développeur : VOLITION
Type : Action
Sortie France : 5 juin 2009(2 juin 2009
aux Etats-Unis)
Classification : Déconseillé aux - de 16 ans
TEST:
//
Sorti fin 2001, Red Faction avait été présenté
comme le summum de l'interaction avec le décor dans un shoot en vue
subjective. Son moteur physique, le Geo-Mode, permettait de pulvériser
presque n'importe quelle surface de l'environnement. Pour Red Faction :
Guerrilla, le studio Volition a largement repensé son cher concept pour
l'adapter aux goûts du jour. Le résultat ? Une action vue à la
troisième personne, un monde ouvert prêt à s'effondrer à la moindre
déflagration, un moteur boosté aux amphétamines de guerre, le tout
conduisant à un jeu aussi percutant qu'un coup de masse en pleine
tronche.
Red Faction : Guerrillla nous entraîne sur les traces d'Alec Mason,
un mineur baroudeur décidé à rejoindre son frère sur Mars la rouge. La
planète a effectivement été terraformée quelques dizaines d'années
auparavant et des hordes de colons sont maintenant libres d'exploiter
sans vergogne les ressources nouvellement accessibles. Mais "libres"
n'est peut-être pas le terme adéquat, puisque l'EDF (Earth Defense
Force), la milice locale, a clairement fait de Mars son fief exclusif.
Jadis considérés comme des sauveurs par une population opprimée par les
méga-corporations industrielles, les membres de l'EDF occupent
maintenant le rôle de leurs ennemis de jadis. De la liberté des colons,
il ne reste plus rien. Seule la Red Faction ose encore défier l'EDF en
organisant des opérations clandestines, du sabotage aux embuscades en
règle. Mal armée, désorganisée, la Red Faction ne va pas tarder à
prendre contact avec notre cher Mason. Celui-ci trouve rapidement des
raisons de haïr l'EDF (comme nous tous, cela dit) et n'hésite pas à
prendre les armes pour enfin donner une âme à la révolution.
Alec Mason n'est pas exactement ce qu'on pourrait qualifier de "héros charismatique".Allez,
soyons honnêtes, le scénario de ce Red Faction n'est qu'un vague
prétexte au déchaînement de violence à venir. On oublie rapidement ce
pour quoi on se bat pour se concentrer sur l'aspect le plus réussi du
jeu : la possibilité de bousiller à-peu-près tout ce qui croise notre
route. S'il n'est pas possible d'altérer la topographie des lieux en
creusant de larges cratères dans le sol par exemple, on passera
cependant la majeure partie de son temps à réduire en miettes tous les
véhicules et les bâtiments du jeu. Et autant vous dire qu'on ne perd
pas au change. Volition a effectivement mis au point une gestion des
masses et de leurs forces d'interaction très réalistes : la Chaîne de
Destruction. Ce système au nom ampoulé prend en compte des milliers de
points de référence pour chaque bâtiment sur lesquels, à la moindre
altération, il applique des règles fondamentales comme la gravité, la
résistance par rapport au poids et à la nature de la matière, etc. En
termes clairs, pour détruire un bâtiment, vous devrez généralement vous
attaquer aux piliers porteurs afin d'affaiblir suffisamment la
structure. Ne restera plus alors qu'à vous éloigner le plus rapidement
possible pour contempler le résultat.
Mais le bougre compense volontiers par ses talents de combattant. Avec
un peu de chance, vous pourrez même déclencher une belle réaction en
chaîne. En effet, une structure élevée aura tôt fait d'écraser les
bâtiments alentour dans un nuage de poussière et de débris. Le
spectacle est véritablement saisissant. Mais au-delà de leur dimension
esthétique et clairement jubilatoire, les destructions influent avec
intelligence sur le gameplay. Ainsi, s'il est possible de se mettre à
couvert à la moindre pression d'un bouton, on devra toujours considérer
la nature très temporaire de notre abri de fortune. Un sniper vous gêne
du haut de sa tour ? Qu'à cela ne tienne, grâce à quelques explosifs,
le bougre pourra rapidement être descendu de son perchoir au milieu
d'une cascade de gravats. Notez cependant que toutes ces destructions
sont permanentes et que cela n'est pas sans incidence dans un monde
ouvert. Ainsi, un pont détruit le restera. Tâchez de vous en souvenir
lorsqu'il faudra fuir une horde de soldats en colère.
La révolution est en marche et rien ni personne ne l'arrêtera ! A
ce titre, Red Faction : Guerrilla adopte une structure qui n'est pas
sans rappeler celle des deux autres produits de Volition : les GTA-like
Saints Row. A l'instar de la ville de Stilwater, Mars est divisée en
six secteurs distincts qu'il faudra libérer un par un. Le contrôle
qu'exerce l'EDF sur chaque région se matérialise par le biais d'une
jauge dédiée, alors qu'une autre jauge rend compte du moral de la
population locale. En fait, l'idée est que chacune des 8 types de
missions du jeu influeront largement sur ces deux instruments de
mesure, le but étant évidemment d'affaiblir l'EDF tout en gagnant la
confiance des locaux. La plupart des missions sont signalées par des
icônes sur la carte générale. Selon le cas, on devra secourir des
otages, protéger un petit groupe de colons d'un raid punitif, tendre
une embuscade à un convoi, ou rejoindre des résistants lors d'une
attaque. Il est également possible de s'en prendre directement aux
installations de l'EDF pour réduire son emprise sur la zone. Plus une
structure est importante, plus il sera délicat d'en venir à bout. Mais
il est généralement possible de préparer le terrain, en contournant une
base à travers un canyon par exemple, avant de faire une brèche dans
les murs et de revenir quelques temps plus tard afin de s'infiltrer et
de finir le boulot. Bref, aussi étrange que cela puisse sembler, un peu
de stratégie est nécessaire dès lors qu'on quitte le mode Facile.
Là où la Red Faction passe, les buildings trépassent.Sachez
enfin que les missions principales deviennent accessibles lorsque le
niveau de contrôle de l'EDF descend suffisamment. Plus élaborées, ces
dernières permettent généralement de varier les plaisirs, même si au
final, l'action dégénère toujours en un magnifique ballet d'explosions
et de corps virevoltants. On ne s'en plaindra pas, d'autant que Mason
se contrôle très bien, quelle que soit la situation. L'armement mis à
sa disposition s'avère en outre particulièrement redoutable. En dehors
des fusils mitrailleurs et des pistolets de base, on profitera de
charges de démolition qu'on pourra déclencher à distance, d'une pétoire
capable d'électrocuter plusieurs ennemis en même temps, d'un
lance-roquettes et de tout un tas d'autres outils pas toujours très
variés, mais globalement plaisants à utiliser. On pourra d'ailleurs
améliorer notre matériel dans les différentes planques de la Red
Faction. En échange du métal que vous collecterez dans les décombres
des bâtiments et près des épaves des véhicules, il sera possible
d'acheter de nouvelles armes, des protections, ou des améliorations
diverses (plus de munitions, explosions plus importantes, etc.). Mason
peut transporter quatre armes en même temps, dont sa fidèle masse,
outil de destruction indispensable tant elle s'avère puissante.
Switcher de l'une à l'autre ne prend qu'une seconde mais l'on devra
souvent batailler ferme pour récupérer des munitions dans des caisses
dédiées. Et pour regagner de l'énergie, il vous faudra tout simplement
ne pas subir de dégâts pendant un moment. Une tâche plutôt délicate
compte tenu de la nature souvent bordélique des affrontements.
Et une petite pensée pour Françoise, la technicienne de surface de la base.Dans
un autre registre, Red Faction met évidemment à votre disposition de
nombreux véhicules : des buggies, des camions, des véhicules de
chantier ou des engins de guerre, toujours piqués à l'EDF. Globalement,
le pilotage se révèle précis et agréable, même si les plus chagrins
pesteront parfois contre la curieuse légèreté de ces instruments.
Prompts à se retourner (sans doute du fait d'une gravité moindre...),
les engins disponibles restent cependant indispensables lors de la
plupart des missions. C'est un coup à prendre, et après seulement une
ou deux heures de jeu, on prendra plaisir à grimper dans un énorme
camion avant de se lancer à pleine vitesse dans un avant-poste de
l'EDF. Dangereux mais toujours rigolo. Bref, vous l'avez compris, Red
Faction : Guerrilla prend volontiers des airs de généreux bac à sable.
Cette analogie est d'ailleurs parfaite pour évoquer le seul petit
écueil du soft : des décors qui peinent à se renouveler en dépit de
quelques changements plastiques (on navigue toujours dans des canyons
rougeâtres, de vastes plaines bosselées et poussiéreuses et des
installations carrées et fonctionnelles). En même temps, on n'imagine
mal Mars autrement. L'ensemble reste donc très cohérent, et les fans de
SF et des romans de Kim Stanley Robinson notamment seront très
probablement aux anges.
Le pilotage des véhicules demande un petit temps d'adaptation.En
somme, même si l'action se résume toujours à tout exploser, les
manières de parvenir à ce résultat sont suffisamment variées pour que
l'on ne s'ennuie pas. On prend plaisir à participer à la libération de
Mars pendant la quinzaine d'heures que dure la campagne. Et une fois
l'aventure terminée, il sera toujours possible de revenir dans le jeu
pour terminer les missions annexes. On profitera même d'un nouveau mode
de difficulté, histoire de corser un jeu qui ne se montre déjà pas
toujours très tendre avec le joueur. Mais Volition ne s'est pas arrêté
en si bon chemin et nous a même concocté un solide multijoueur, à
pratiquer en compagnie de 15 autres ouvriers du bâtiment en pleine
revendication. Ici, pas de véhicules et des modes relativement
classiques qui vivent cependant très bien, grâce à la faculté de chacun
d'altérer l'environnement. Cela passe notamment par la possibilité
d'utiliser 10 packs dorsaux spéciaux en plus des armes de base du jeu.
Un peu de poésie dans un monde de brutes.
Chacun
de ces équipements confère à celui qui le porte un pouvoir particulier
: invisibilité, jet-pack, capacité à détruire l'environnement immédiat,
charge à travers les murs, régénération accrue, dommages augmentés,
etc. On se retrouve là avec une sorte de Battlefield : Bad Company
décomplexé, et ce même si les affrontements n'ont évidemment pas
l'ampleur de ceux du titre de DICE. On reste effectivement dans le
domaine de l'escarmouche au sein de cartes peu étendues. Mais
l'ensemble s'avère tout de même très accrocheur, d'autant que chaque
partie vous permettra d'accumuler de l'expérience et ainsi de débloquer
des améliorations et de nouveaux skins/personnages. Nos multiples
sessions nous ont également permis de constater que les parties de Red
Faction semblent assez incroyablement dépourvues de lag. Un fait rare,
qui se devait d'être signalé dans ce test. Allez, l'heure est
maintenant venue de conclure, même si de nombreux aspects du jeu n'ont
pas pu être évoqués par manque de place. En tout cas, si vous ne devez
retenir qu'une seule chose, c'est que Red Faction : Guerrilla est un
excellent jeu d'action, bien fichu et intelligent. Certes, son scénario
est tout ce qu'il y a de plus oubliable, mais on s'attendait évidemment
à ce que la révolution vaille plus par son aspect spectaculaire que
pour les enjeux qu'elle tente péniblement de mettre en avant.
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